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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/368

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JUSTINE.

fussent le produit d’un vol. De tout cela il résulta que Justine ne fut pas mise en liberté, et que la captivité du jeune Valmer devint plus insupportable, attendu que ce que l’on appelle la justice ne doit pas perdre ses droits, et que, par conséquent, elle n’abandonne un prévenu qu’autant qu’elle a la certitude de mettre la main sur deux innocens… Et puis, je vous prie, à l’aspect de si belles choses, ne faudrait-il pas jeter nos prôneurs de réforme dans un cul-de-basse-fosse ? Néanmoins l’orpheline fut relaxée quelques semaines après.

Ainsi que nous l’avons dit, l’énergie de Justine s’était grandie en raison des dangers qui la menaçaient : elle commença par faire argent de ce qu’elle possédait, afin d’être prête à tout événement ; puis elle se mit à solliciter avec ardeur, et ne négligea rien de ce qui pouvait servir à l’acquittement de Georges, Ce dernier était aussi beaucoup