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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/379

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NOUVEAU PÉRIL.

noblement. N’a-t-il pas assuré la fortune de ma sœur, qu’un homme plus corrompu aurait pu abandonner sans remords, puisqu’elle s’était donnée.

— Mais cet homme est libre, Justine ; ainsi que tu le dis, il est riche et puissant, et il t’aime :

— Et ne sais-tu pas, mon Georges, que je souffrirais mille fois la mort plutôt que d’appartenir à un autre que toi ?… Tu doutes de moi, Georges ! je te pardonne, car tu es bien malheureux ; mais tu m’affliges cruellement.

Elle pleurait ; le jeune Valmer s’efforça de la consoler, et, lorsqu’ils furent obligés de se séparer, l’espérance était revenue au cœur de tous deux.


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