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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/386

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JUSTINE.

Georges ce qui lui était nécessaire, et elle se disait :

— Ce sera peut-être pour demain !

Le lendemain venait ; il s’écoulait, et la pauvre fille répétait en pleurant :

— Ce sera peut-être pour demain !

Cela durait depuis long-temps ; le désespoir commençait à se faire jour dans le cœur de Justine, et la pauvre fille n’osait faire part au comte des tortures qu’elle endurait, lorsqu’un soir, quelques instans après que le comte se fut retiré, des pas pesans se firent entendre dans l’escalier ; puis la porte de son modeste appartement retentit sous les coups d’un poignet vigoureux ; Justine ouvrit en tremblant, et un homme entra chez elle précipitamment. Le premier soin de ce personnage fut de s’assurer que la porte qui venait de lui li-