Aller au contenu

Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/431

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
417
UNE BONNE ACTION.

Diable, se dit-il, il faut qu’il y ait là un dessous de cartes que je ne connais pas. Ça n’est pas naturel, et il faudrait avoir le cœur plus dur qu’un gendarme pour ne pas chercher à consoler un si bon garçon.

Alors s’adressant à Georges :

— Tu dis donc que l’affaire est sérieuse ?

— Il y va de ma vie.

— Je comprends, c’est une manière de parler. Alors il s’agit de s’entendre. D’abord, quand nous nous mettrions en route aujourd’hui, ça ne nous avancerait pas beaucoup, attendu que nous arriverions là-bas au milieu de la nuit, et que nous trouverions bien certainement les portes fermées… Ah ! si nous connaissions les êtres, je ne dis pas ; on pourrait faire d’une pierre deux coups, et alors on serait bien sûr de ne pas perdre son temps ; mais comment veux-tu qu’on se