Aller au contenu

Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/446

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
5
DÉLIVRANCE.

crénelées, au pied desquelles était un fossé large et profond.

— Voici une maison de campagne, dit le père Guibard, qui ressemble terriblement à celles où j’ai eu l’honneur de passer la moitié de ma vie ; ça ne sent pas bon, Georges !

— C’est possible ; mais Justine est dans ce séjour : ne vous ai-je pas dit que je l’irais chercher en enfer ?

— Sans doute, tu l’as dit, parce que ce sont de ces choses qui se disent.

— N’avez-vous donc jamais aimé, Guibard ?

— Oh ! assez sur l’article, mon garçon ; cela nous mènerait trop loin ; or le pont du château fort est baissé, et nous voici arrivés à la porte.

Georges sonna, et il s’écoula quelque temps sans que l’on donnât signe de vie à l’intérieur ;