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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/447

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JUSTINE.

c’est que tout le domestique de cette maison se composait de quatre hommes, qui étaient les âmes damnées, les ministres aveugles des volontés de Juliette et du comte, son amant, si ce titre d’amant peut signifier quelque chose entre deux êtres d’une dépravation si grande. Ces hommes, rebut de la société, tout souillés de crimes énormes, ne pouvaient espérer d’asile plus sûr que ce château, où ils trouvaient d’ailleurs les moyens de faire une fortune rapide, leur obéissance étant d’autant mieux payée qu’elle était sans bornes.

Au bout d’un quart d’heure cependant le guichet de la porte principale s’ouvrit, et un visage sinistre s’y présenta de l’intérieur.

— Que demandez-vous ?

— Nous avons, dit Georges, des choses importantes à communiquer à la baronne de Carimont et au comte de Bonvalier.