Aller au contenu

Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/449

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
8
JUSTINE.

teurs, il se retirait lorsque Georges, le saisissant par le bras, l’arrêta en disant :

— Je n’avais que des soupçons ; maintenant je suis sûr que Justine est la victime de quelque infâme machination… Il faut que je lui parle, monsieur !

— Les insolens ne sont pas, ici, mieux venus que les curieux, s’écria le comte ; qui êtes vous ?

— Je vous le dirai en présence de mademoiselle de Melleran.

— Puisque vous le voulez absolument, dit monsieur de Bonvalier avec un sourire ironique, il faut bien vous satisfaire.

À ces mots il sortit, sans que Georges, cette fois, songeât à le retenir, persuadé qu’il allait être enfin conduit près de Justine.