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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/451

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JUSTINE.

— Êtes-vous blessé ? demanda Georges.

— Je ne le crois pas ; car me voilà sur mes jambes, et je puis remuer les bras ; mais nous voilà dans une souricière, dont nous pourrons bien ne pas sortir tout entiers.

Georges en avait aussi été quitte pour quelques contusions ; il se hâta de faire à tâtons le tour du lieu où ils se trouvaient, et il reconnut que, indépendamment de la trappe qui s’était refermée sur leur tête, cette espèce de tombeau avait une porte à l’une de ses extrémités ; mais ce fut inutilement que Guibard et lui réunirent leurs efforts pour l’ouvrir.

— Nous sommes perdus ! s’écria-t-il. Justine, qui te sauvera ?

— Ça n’est pas le moment de faire plus de bruit que de besogne, lui dit tout bas le vieux forçat ; les murs peuvent avoir des