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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/456

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DÉLIVRANCE.

— Vous allez donc répondre à nos questions, ajouta, en s’avançant vers les prisonniers, celui des deux hommes qui avait déjà parlé.

— Vraiment ! nous serions bien mal avisés de vous refuser quelque chose, reprit Guibard.

En prononçant ces paroles, il lança à Georges un regard significatif, et, saisissant brusquement l’un des individus d’une main, de l’autre il lui plongea, à plusieurs reprises, son couteau dans la poitrine. Au même instant, Georges s’élança sur le dernier adversaire, le prit à bras le corps, et le serra étroitement afin de le terrasser avant qu’il eût pu faire usage de ses armes ; mais celui-ci était d’une force telle que l’issue de la lutte eût été funeste au jeune Valmer, si Guibard ne se fût empressé de le secourir. Déjà Georges avait été renversé ; il tenait