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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/457

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JUSTINE.

toujours son ennemi fortement embrassé ; mais celui-ci était parvenu à dégager l’une de ses mains, et à saisir enfin un pistolet, lorsque Guibard se jeta sur lui et le poignarda.

— Le plus difficile n’est pas fait, Georges ! s’écria-t-il ; en route ! et surtout n’oublie pas que les armes à feu font du bruit.

Il arracha un trousseau de clefs pendu à la ceinture de l’un des morts, s’empara de ses armes tandis que Valmer en faisait autant de son côté ; puis ils entrèrent dans un long corridor souterrain, ouvrirent plusieurs portes, et ne tardèrent pas à apercevoir la lumière du jour.

— En pareille circonstance, mon garçon, dit le vieux forçat, c’est la queue qui est le plus difficile à écorcher. En ma qualité d’ancien, je vais faire l’avant-garde ; mais ne me perds pas de vue.