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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/478

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RETOUR À PARIS.

conscience, je te donne ma parole que cet argent ne vient pas du château que nous quittons. Enfin, tâche de te persuader que, si tu n’as pas le sou, tu ne seras pas libre dans vingt-quatre heures.

Ce dernier argument était le plus puissant que pût faire valoir Guibard ; et c’était vraiment quelque chose d’étrange que ce vieux criminel s’épuisant en raisonnemens captieux pour forcer l’homme qui le méprisait à recevoir son or. Georges sentit qu’en effet il serait impossible que lui et Justine échappassent aux recherches de leurs persécuteurs, s’ils n’avaient, pour vivre, d’autre ressource que la pitié publique ; mais il ne voulut accepter que la somme qui lui était nécessaire pour quitter le pays et attendre le moment où son travail lui permettrait de pourvoir à ses besoins.

— Oh ! ma foi, dit Guibard en lui met-