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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/477

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JUSTINE.

— Adieu, Guibard, il est temps que nous nous quittions.

— Il le faut bien ; mais je veux m’acquitter autant que possible. Les suites de ta dernière arrestation t’ont ruiné, et c’est moi qui en ai été la cause : j’ai là dix mille francs à ton service…

— Merci.

— Tu refuses ?

— J’accepterais cette somme à titre de prêt, si elle vous appartenait légitimement.

— En ce cas, mon garçon, dépêche-toi d’aller reprendre la chaîne ; car cet argent sort de la même source que celui avec lequel j’ai payé ta rançon au capitaine : si tu es conséquent, tu vas aller te constituer prisonnier à l’instant même… Je t’y prends donc, grand raisonneur !… Pour rassurer ta