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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/484

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RETOUR À PARIS.

qu’ils possédaient, lorsqu’ils s’aperçurent que la somme qu’ils devaient à la singulière libéralité d’un bandit était déjà diminuée d’un tiers. D’un autre côté, les commères du voisinage commençaient à jaser sur leur compte, on s’étonnait qu’un frère et une sœur si jeunes vécussent en véritables reclus.

— Et puis, disait la portière de la maison où ils habitaient, la preuve qu’il y a de la gabgie là-dessous, c’est qu’ils vivent comme des rentiers et sont logés comme des gueux… Ça ne fait œuvre de ses dix doigts tant que dure la sainte journée du bon Dieu, et ça donne autant pour boire au garçon traiteur pour un dîner de trois plats que je gagne dans une partie de ma semaine… Est-ce que c’est là une conduite ?… Ça peut-y s’appeler avoir des mœurs ?… Eh ben ! mes enfans, l’propriétaire, à qui j’en ai touché un mot… Car moi, voyez-vous, je suis pour la sagesse du sesque ; une femme