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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/496

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LES DEUX CONDITIONS.

cet inconvénient ; mais Georges avait déjà jugé l’homme auquel ils avaient à faire ; il avait deviné qu’avec un peu d’or on lui ferait faire tout ce qu’on voudrait.

— Des raisons de famille et d’amour-propre, dit-il, nous mettent, ma sœur et moi, dans l’impossibilité d’indiquer les personnes auprès desquelles on pourrait prendre des renseignemens sur notre compte ; faites en sorte de lever cette difficulté, et nous nous montrerons généreux.

— Diable ! pas d’informations, pas de certificats… Oh ! si le célibataire vous convenait ou si vous vouliez être nièce de curé, ça irait tout seul ; mais… Je trouve un moyen… Vous serez la fille d’un de mes anciens amis, colonel tué sur le champ de bataille… Votre mère est morte à la suite d’un procès qui l’avait ruinée, etc… Vous me laisserez dire, et tout ira bien. Il est justement l’heure