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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/522

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IL ÉTAIT TEMPS.

— Douterons-nous encore de la Providence, Georges ?

— Partons, partons à l’instant même, ma sœur bien-aimée ; nous ne sommes plus en sûreté ici ?

Il prit quelques pièces d’or et courut chez le propriétaire de la maison pour payer ce qu’il lui devait ; mais lorsqu’il entra tout le monde s’enfuit à son aspect. Georges alors recouvra toute sa dignité.

— Qui vous a donné mission de me juger ? s’écria-t-il.

Et, jetant son or sur une table, il reprit :

— Voici de quoi émouvoir votre cœur ; donnez-moi quittance, et gardez votre pitié.

Les propriétaires ressemblent tous à ce ministre qui disait que l’or ne sent jamais mauvais ; la vue de ce métal sembla avoir