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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/523

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JUSTINE.

jeté un reflet favorable sur la figure de Valmer ; celui-ci voulut bien lui dire qu’en effet il n’avait pas les traits hideux d’un voleur de grand chemin, et il lui présenta la quittance d’assez bonne grâce.

Ce jour-là même les quelques meubles vermoulus, qui garnissaient la mansarde des amans, furent chargés sur une charrette ; ils n’achetèrent que ce qui leur était indispensable, et prirent un logement le plus loin possible du lieu où s’étaient passées les dernières scènes que nous venons de raconter. Peu de jours suffirent pour qu’ils se remissent entièrement de l’indisposition qui avait été la suite inévitable d’un commencement d’asphyxie ; Georges chercha par tous les moyens possibles à se procurer de l’occupation ; il trouva enfin à donner quelques leçons de dessin ; Justine broda pour un magasin de nouveautés, et le calme succéda encore une fois à l’orage.