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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/528

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LES FAUSSAIRES.

dant que je partage ta gloire, il est juste que tu partages ma fortune, laquelle, comme tu le sais, se compose d’une nombreuse clientèle. À toutes celles de mes pratiques, que je ne puis satisfaire assez promptement à leur gré, je montrerai ce que tu sais faire ; je les engagerai à s’adresser à toi, et j’espère que, dans deux ou trois mois, ta fortune sera en bon chemin.

Georges fut si vivement ému d’un si noble procédé qu’il put à peine répondre à son ami. Justine apprit cette bonne nouvelle avec un plaisir d’autant plus vif que Georges formait un plan de conduite qu’il se proposait de suivre, et qui devait rendre facile l’accomplissement des vœux les plus ardens qu’ils eussent jamais formés.

— Quand j’aurai amassé une somme considérable, dit-il, et cela ne peut être long, il me sera facile, avec le secours de d’Amble-