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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/527

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JUSTINE.

eux sous un aspect plus favorable : Georges avait fait la connaissance d’un jeune graveur de beaucoup de talent ; ils s’étaient liés ensemble d’une étroite amitié, bien que d’Amblemar, le jeune artiste, ignorât les antécédens de Georges. Ce dernier, sentant tout l’avantage qu’il trouverait dans l’exercice d’une profession indépendante et lucrative, avait prié son jeune ami de l’initier aux secrets de son art, et il avait travaillé avec tant de zèle, il avait si bien profité des leçons de son maître, qu’en moins d’une année il atteignit un degré de perfection presque égal à celui de son généreux ami.

— Williams, lui dit d’Amblemar (Williams était le nom sous lequel Valmer se cachait), Williams, je n’ai plus rien à t’enseigner : encore quelques efforts et tu serais mon maître ; le temps n’est pas loin où je pourrais dire avec orgueil : Williams, le célèbre Williams est mon élève ! Mais, en atten-