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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/532

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LES FAUSSAIRES.

vorable. La bonne madame Valmer, après avoir quitté sa chaumière, était venue s’installer chez ses chers enfans ; et les succès de Georges étaient tels, les sommes que lui rapportaient ses ouvrages si considérables, que l’en ne tarda pas à s’occuper des préparatifs du départ.

Valmer avait été trop malheureux pour ne pas être prudent ; il n’agit donc qu’avec la plus grande circonspection. À d’Amblemar, qui lui reprochait de vouloir quitter la France, il disait que les graveurs d’outre-mer n’avaient pas de concurrens sur le continent ; qu’il n’allait là que pour acquérir ce qui lui manquait, et qu’il en reviendrait dès qu’il aurait découvert quelques-uns de ces secrets qui semblaient impénétrables aux artistes français. D’Amblemar, enthousiaste comme tous les véritables artistes, ne tarda pas à trouver admirable ce qu’il avait blâmé d’abord, et, grâce à lui, Georges obtint sans