Aller au contenu

Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/534

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
93
LES FAUSSAIRES.

des connaissances que de grands artistes se trouveraient peut-être fort heureux de posséder… Et si vous vouliez me faire l’honneur de visiter ma collection… Cela coûtait si peu à Georges, et semblait être chose si importante pour son interlocuteur, qu’il eût été honteux de se faire prier ; il dit donc à l’inconnu qu’il était prêt à le suivre pour examiner la collection, et celui-ci s’empressa de le conduire jusqu’à une maison d’assez belle apparence, bien que située dans un lieu isolé.

— Vous allez voir des merveilles, monsieur, lui dit l’inconnu ; mais cela n’étonnera pas un homme qui est habitué à en faire.

— En vérité, monsieur, vous avez de moi une trop haute opinion !

— Je sais ce que vaut l’humaine espèce,