Aller au contenu

Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/537

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
96
JUSTINE.

s’était cru sur le point d’atteindre lui échappait comme une ombre !… Toutefois son abattement ne dura qu’un instant ; le courage et la résolution lui revinrent promptement, et il dit :

— Puisque vous me connaissez, vous devez savoir qu’il n’est pas facile de me faire changer de volonté. J’ai pu, en défendant ma vie menacée, avoir le malheur d’ôter la vie à mes semblables ; mais je ne commettrai pas de sang-froid un crime qui me fait horreur.

— Diable ! tu es devenu bien difficile !…

Et s’il n’eût fallu que barbouiller un carré de papier pour empêcher Charlot de te mettre l’estampille sur l’épaule gauche, est-ce que tu te serais fait prier ? Et si, lorsque tu étais le numéro sept de la chaîne dont j’avais l’avantage d’être le numéro trois, il n’avait