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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/538

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LES FAUSSAIRES.

fallu que promener un brinborion d’acier sur un morceau de chaudron pour faire desserrer la cravate que le valet de chambre de Bicêtre t’avait mise à coups de marteau, te serais-tu avisé d’avoir des scrupules ?… Nous ne te demandons pas de travailler pour rien : tu seras pour un tiers dans les bénéfices, et c’est de l’or qu’on te donnera. En attendant, tu ne manqueras de rien : voici un bon lit qui t’est destiné ; tu dresseras chaque jour le menu de ton dîner d’après la carte du meilleur restaurateur de Paris, et, quand l’envie t’en prendra, on te donnera une jolie fille pour te désennuyer…

Georges n’entendait que confusément ce que lui disait le bandit ; il s’était assis, et, la tête appuyée sur ses mains, il réfléchissait, et cherchait quelque expédient pour sortir promptement de ce repaire.

— Réfléchis tant que tu voudras, reprit