Aller au contenu

Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/541

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
100
JUSTINE.

core de plan arrêté, il résolut de se montrer moins éloigné que la veille de faire ce que l’on attendait de lui.

— Ce sera comme vous voudrez, répondit-il d’un air assez dégagé ; un convive, quel qu’il soit, ne me fait pas peur.

— À la bonne heure, donc ! mille carcasses de diables ! Voilà qui est parler en bon enfant… À table, garçon, et vive la joie !

Valmer continua de faire bonne mine à mauvais jeu, mangea d’assez bon appétit, but sans trop de façon, et s’efforça de paraître insouciant.

— Ah ! ça, mon garçon, lui dit son amphitryon, il ne s’agit pas d’être aussi enfant qu’hier. D’abord il faut bien te persuader que jamais tu ne trouveras une aussi belle occasion de faire fortune ; car, après tout, qu’est-ce que nous te demandons ? une chose