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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/556

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TORTURES.

ment des vœux pour leur salut auquel le sien était attaché.

Enfin, un matin, en s’éveillant, Valmer se trouva seul dans sa chambre, ce qui n’arrivait jamais ; il se leva, et fit la remarque que le reste des billets fabriqués, et tout ce qui avait servi à cette contrefaçon criminelle, avait disparu. Il court à la porte ; elle était aussi soigneusement fermée que de coutume. Les fenêtres donnaient sur une cour déserte, et, alors qu’il eût été possible de rompre les barreaux dont elles étaient garnies, il eût fallu, pour arriver dans la rue, descendre d’une hauteur de plus de cinquante pieds, et escalader ensuite un mur qui n’en avait pas moins de trente. Georges attendit assez patiemment jusqu’à midi ; mais alors ses craintes commencèrent à devenir plus vives. Le reste de la journée se passa sans que personne parût ; et le prisonnier, qui n’avait pour toutes provisions qu’un reste de pain