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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/560

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TORTURES.

vouloir bien vous taire sur cet article-là. Je suis arrivé à Paris hier soir ; ce matin, en levant le nez en l’air pour voir quel temps il faisait, je vous aperçois à cette fenêtre ; et je remarque que vous paraissez triste comme un simple au clou (personne honnête en prison). Alors je me dis qu’il y a anguille sous roche, et je viens vous demander de quoi il retourne : vous n’ignorez pas que je suis là pour le conseil et l’exécution… Ah ça ! mais où est donc Georges ?

— Son absence est justement le sujet de nos alarmes.

Et Justine, que l’aspect du vieux forçat avait effrayée, se réjouissait maintenant de sa présence, en songeant que la vieille expérience de cet homme lui serait d’un grand secours pour découvrir les traces de Valmer. Elle raconta donc à Guibard tout ce qui leur était arrivé depuis leur fuite de Lyon. Le