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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/561

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JUSTINE.

vieux renard l’écouta attentivement, se fit répéter certaines particularités, et réfléchit assez longuement ; mais sa perspicacité se trouva en défaut.

Je ne peux pas mettre le doigt dessus aujourd’hui, dit-il ; tout ce qui me paraît clair là-dedans, c’est qu’il s’agissait d’une expédition secrète, et que Georges en était : il a eu tort ; ça ne vaut rien quand on commence si tard.

— Ne l’outragez pas ! car Georges est pur de toute souillure.

— Nous y voilà ! Toujours des mots à la place des choses… Voulez-vous que je vous prouve qu’un vieillard qui a toujours été honnête homme, deviendra un… Bah ! J’ai bien le temps de m’amuser à toutes ces fariboles… Et puis, je ne me prononce pas ; il y a expédition et expédition… Depuis deux