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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/572

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DÉCOUVERTE.

— Des clefs ! belle niaiserie ! je m’en passerai.

L’audace et la résolution du forçat étaient connues des voleurs de profession : on savait qu’il avait une volonté de fer, et qu’il était capable d’exécuter tous ses projets. Il fut donc conduit immédiatement à la porte d’une maison isolée, du quartier Saint-Jacques, à quelque distance de l’Observatoire.

— C’est ici, lui dit son guide. Guibard tira de ses poches plusieurs trousseaux de clefs et de crochets, et en quelques secondes la porte principale fut ouverte.

— Va-t’en maintenant, dit-il à l’homme qui l’avait conduit ; le reste me regarde.

— Il entra seul, traversa la cour déserte et entourée de hautes murailles dont nous avons parlé, et pénétra dans le corps de logis. Il ne trouva au rez-de-chaussée que