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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/603

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JUSTINE.

je vous fais chasser ignominieusement de l’hôtel du marquis, j’obtiens votre interdiction, et je vous mets sur la paille.

— Vous voulez éprouver ma foi…

— Imbécile ! il s’agit bien de ta foi ! je veux que tu me vendes la marquise, et que tu me la livres ; cela est-il clair ?

Il lui fut impossible de répliquer ; le pauvre homme ne savait où il en était.

— Au fait, dit-il après avoir longuement réfléchi, la chose n’est pas aussi répréhensible que je l’imaginais d’abord. Je suis bien le maître de ne plus prêter le secours de mes lumières à madame de Ravelli, et les canons de la sainte église ne s’opposent pas à ce que je me choisisse un successeur. De votre côté, vous êtes libre de disposer de votre fortune, et vous ne sauriez bien certainement l’employer d’une manière plus agréable à