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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/604

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CONFESSIONS.

Dieu qu’en la faisant servir au soulagement de l’un de ses plus fidèles serviteurs.

Et, après avoir fait ce beau raisonnement, ce saint homme me vendit la brebis dont la garde lui avait été confiée.

Deux jours après je confessais la marquise, dont la foi semblait inébranlable, et trois mois s’étaient à peine écoulés, qu’elle était ma maîtresse et ne croyait plus à rien… Mais, sacredieu ! mes enfans, j’ai le gosier sec comme le cœur d’une vieille fille, et je sens la faim qui me talonne : est-ce que vous ne dînez pas, vous autres ?

Justine et madame Valmer se regardèrent ; elles ne se sentaient pas le courage de se mettre à table avec cet épouvantable convive.

— Est-ce que les eaux sont basses ? reprit Guibard, qui attribuait cette hésitation au