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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/613

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JUSTINE.

brisé le crâne, il était mort. Dans tout cela les règles observées en pareil cas n’avaient pas été rigoureusement suivies ; mais le résultat me parut satisfaisant, et c’est surtout en cette matière qu’il faut considérer la fin.

Je courus aussitôt chez ma maîtresse.

— Madame, lui dis-je, votre mari n’est plus et c’est moi qui l’ai tué. Dans une heure je quitterai Paris.

— Ô ciel !… vous partez sans moi !

— Sans vous, s’il vous faut plus de vingt minutes pour faire vos préparatifs. Dans vingt minutes je serai aux Tuileries, près du pont Tournant. Venez seule ; point de bagage ; de l’or et des diamans autant que possible.

Je courus chez moi ; je quittai ma soutane, je fis panser mes blessures, et je pris un ha-