Aller au contenu

Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/633

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
192
JUSTINE.

— Bravo ! dit-il ; ça va mieux que je ne l’espérais, et, ma foi ! c’est heureux ; car ces diables de billets font un bruit d’enfer ; toute la clique est sur pied comme s’il s’agissait d’une conspiration… Mais soyez tranquille, j’ai des amis par là. Je ne veux vous quitter que lorsque vous serez tout-à-fait en sûreté, et encore… je crois, le diable m’emporte ! que, s’il ne s’agissait que de devenir honnête homme pour ne pas vous quitter du tout, j’en ferais le sacrifice pour la seconde fois de ma vie, et ça me réussirait peut-être mieux que la première. Ceci vous semble drôle, après ce que vous savez de mon histoire ; mais vous le comprendrez davantage quand vous aurez entendu le reste… si vous y êtes disposé.

Cet homme était réellement si étonnant, ses paroles et ses actions étaient marquées d’un cachet si original, que madame Valmer et les amans avaient le plus grand désir