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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/634

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LE ROI IMPROVISÉ.

d’entendre la suite de ses aventures ; ils acceptèrent donc avec empressement, et Guibard reprit ainsi.

— Il faisait chaud en Vendée dans ce moment, et ce ne fut pas sans courir vingt fois le risque d’être fusillés, tantôt par les bleus, tantôt par les blancs que nous en parcourûmes une partie. Risbac prenait des informations de temps à autre sur les plus riches seigneurs du pays ; mais il n’était pas facile d’en rencontrer un qui possédât toutes les qualités que nous voulions trouver dans celui qui aurait l’honneur de nous recevoir. L’un avait des relations directes avec les princes émigrés, l’autre avait passé sa jeunesse à la cour, et ses questions pouvaient être trop embarrassantes ; celui-ci achevait de se ruiner ; celui-là ne voulait pas communier, et il n’eût pas donné une obole au Père Éternel lui-même. Enfin nous découvrîmes un certain comte de Kakerboc qui semblait