Aller au contenu

Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/640

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
199
LE ROI IMPROVISÉ.

prenez que pour cela il faut que les régimens soient organisés, que les munitions soient nombreuses ; or, pour nous procurer tout ce qui nous manque, il ne faut qu’une chose, de l’argent. À Dieu ne plaise cependant que je veuille accabler d’impôts extraordinaires mes fidèles Vendéens ! Non, c’est un emprunt que je vais ouvrir, et c’est sur vous, comte, que j’ai jeté les yeux pour me seconder dans cette grave et magnanime opération ; vous recevrez les sommes que les martyrs de la cause sacrée apporteront sur l’autel de la royauté… Mais vous comprenez qu’il faut agir avec circonspection, et garder le plus profond secret sur ma présence en ces lieux, jusqu’à ce que je puisse me montrer et agir comme il convient à un roi de France… En attendant, comte de Kakerboc, je vous fais duc et cordon bleu.

— Duc ! s’écria le gentillâtre ; madame de Kakerboc, vous avez entendu sa majesté…