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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/701

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JUSTINE.

bord été question de le fusiller, de le mettre à la lanterne, puis de l’envoyer à la guillotine, et, en définitive, attendu qu’on ne tue pas aussi aisément un homme qui a un demi-million qu’un pauvre diable qui n’a pas le sou, il en avait été quitte pour dix ans de galères.

— Oh ! oh ! monsieur l’honnête homme, dit-il en m’apercevant, il paraît que l’accès n’a pas duré long-temps ?

— Assez pour me ruiner et me conduire ici, ce qui est beaucoup trop.

— J’aurais parié que cette idée-là vous porterait malheur, d’autant plus qu’ayant cette petite fille sur les bras, vous ne pouviez faire que des sottises.

— N’en parlons pas, mon ami ; la parjure a payé cher les courts instans de plaisir que je lui ai procurés.