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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/705

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JUSTINE.

calme les épreuves de la vie, parce qu’il sait que, mal aujourd’hui, il sera bien demain. Voilà de ces vérités éternelles. C’est pourquoi, arrivé ce matin, il ne serait pas impossible que je partisse ce soir ; mais que ce soit aujourd’hui ou un autre jour, j’espère que vous ne refuserez pas de m’accompagner.

J’acceptai avec reconnaissance, et je sentis l’espoir renaître dans mon cœur ; car Risbac était vraiment un homme supérieur, et je savais ce que l’on pouvait attendre de lui. Cependant il s’écoula plusieurs jours sans qu’il me parlât de son projet et des moyens d’exécution qu’il pouvait avoir.

Enfin un soir il me dit en me glissant un étui :

— Demain on nous conduira sur le port avec les autres ; nous ne rentrerons pas ici : faites vos préparatifs.