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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/745

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JUSTINE.

— Ah ! vieux roué ! disait-il en pensant au capitaine qui avait refusé ses propositions, je vais te donner une leçon à laquelle tu ne t’attends pas. Puisque tu refuses la paix, mon drôle, alors qu’on t’en offre un si bon prix, tu auras la guerre, et nous verrons comment tu t’en tireras. Marche, marche ; mais tu n’iras pas loin, ou le diable m’emportera.

Il ne lui fallut que neuf jours pour rejoindre le cordon, qui en avait sur lui six d’avance. Quand il n’en fut plus qu’à quelques heures de marche, il dressa ses batteries, et, en brave adversaire, il dépêcha un parlementaire à ce diable de capitaine que, contre son attente, il avait trouvé si solide à son poste. Ce parlementaire était tout simplement un bon paysan porteur de la lettre suivante : » Vous savez ce que je vous ai offert : s’il ne faut que doubler la dose, je suis prêt : mais c’est là mon dernier mot. Songez que ce que j’offre de vous payer si cher aujour-