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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/752

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LE VIEUX TEMPS ET LE NOUVEAU.

— Magistrat, je n’dis pas ; mais, ce qu’il y a d’sur, c’est qu’j’ai l’honneur, sauf vot’ respect, d’être monsieur l’maire, pour vous servir si j’en étions capable.

— C’est la France qu’il s’agit de servir, monsieur !

— Oh ! pour c’qui est d’ça, y a long-temps que j’n’en suis plus, Dieu merci… Conscrit d’l’an quatre, réformé sans qu’ça pèse une once, et…

— Bon, bon ; ce n’est pas de cela que je veux parler. Tel que vous me voyez, je suis chargé d’une mission secrète par le gouvernement…

— Ah ! ah !

— Il se passe des choses extraordinaires dans ce pays, monsieur le maire.

— Ma foi, m’est avis qu’y n’y a rien à en