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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/762

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LE VIEUX TEMPS ET LE NOUVEAU.

est la patrie, et moi je suis l’adjoint de monsieur le maire ; en conséquence, je me mets à la tête des troupes.

— Eh ! mon garçon, dit le maire, où sont-elles tes troupes ?

— Gourez au clocher de l’église, faites sonner le tocsin. Aux armes, citoyens !… C’est que je me rappelle le bon temps, voyez-vous !

— Monsieur l’adjoint, s’écria Guibard, au nom de son excellence, je vous fais chevalier de la Légion-d’Honneur !…

— Eh ! allez donc, vous autres ! avez-vous pas peur que le complot ne vous mange ?… Moi, je suis pour le gouvernement, sacré nom ! Le gouvernement, voyez-vous, c’est le fort des honnêtes gens… quand ils ont la croix d’honneur surtout. Messieurs, je