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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/764

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LE VIEUX TEMPS ET LE NOUVEAU.

trouva armée de fusils de chasse, et l’autre moitié de faulx et de fourches, quelques-uns même de bêches, de couperets, etc. ; mais tout fut trouvé bon, et les hommes pleins de bonne volonté ; car on racontait déjà des merveilles de la générosité de monsieur le comte de la Guibardière. Ce fut bien autre chose quand Guibard eut fait mettre un tonneau de vin à la disposition de ces braves gens ; on but cent fois à la santé de monsieur le comte ; on jura de lui obéir et de le suivre partout où il lui plairait de conduire cette troupe fidèle.

— Vive monsieu l’comte !… Honneur à monsieu l’comte !… Victoire à monsieu l’comte !… Tout pour monsieu l’comte !…

Guibard mit l’enthousiasme au comble en jetant sur la table à peu près autant de pièces d’or qu’il avait de soldats :

Mes amis, dit-il, il n’est pas juste que l’on