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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/767

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JUSTINE.

du complot en question… C’est extraordinaire, n’est-ce pas ? je le crois parbleu bien ! ce sont là de ces choses qu’on ne voit pas tous les jours… Soyez sûr de ce que je vous dis… D’ailleurs j’ai là les ordres des ministres : Il est ordonné à toutes les autorités civiles et militaires, etc.

— Je n’ai pourtant pas la berlue ; je vois bien la chaîne et les gardes.

— Mon Dieu ! qui est-ce qui vous dit le contraire ? Vous voyez une chose qui a l’air de la chaîne, et vous dites : Voici la chaîne ; c’est bien naturel ; mais, moi, je vous dis que ce qui a l’air d’être la chaîne n’est pas la chaîne, et j’ai l’honneur de rappeler à monsieur l’adjoint, membre de la Légion-d’Honneur, qu’il est ordonné à toutes les autorités civiles et militaires… Ainsi, soyez tranquille ; exécutez mes ordres, et vous verrez… Je ne vous dis pas ce que vous verrez, afin que vous jouissiez de la surprise.