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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/781

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JUSTINE.

Ces gaillards-là sont heureux comme des poissons dans l’eau, depuis que mon père les gouverne…

Justine, qui jusque là n’avait répondu que par monosyllabes fut frappée de ces dernières paroles, et elle s’enhardit assez pour risquer une question.

— Monsieur votre père est…

— Un excellent homme, et de plus commissaire. Quand à moi on assure que j’étudie la médecine à Paris ; il n’y a que moi qui sait le contraire ; en conséquence je vais passer les vacances sous le toit paternel. Ça n’est pas excessivement amusant ; mais il faut bien se reposer un peu… Madame n’est pas de Brest ?

— Non, monsieur, je n’y connais personne.

— Alors, si madame veut le permettre, je