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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/782

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UNE CONNAISSANCE.

serai son cicerone : nous visiterons tout ce qu’il y a de curieux.

— C’est trop de complaisance…

— C’est convenu, n’est-ce pas ?… D’ailleurs vous ne pouvez pas mieux tomber : vous comprenez que le fils d’un fonctionnaire public pénètre partout… Parbleu ! il faut convenir que le hasard me traite en enfant gâté… J’espère, ma charmante compagne, que vous ne vous ennuierez pas.

Justine crut reconnaître la main de la Providence qui aplanissait les difficultés qu’elle n’avait espéré de vaincre qu’avec beaucoup de peine.

— J’aurai bien peu de temps à donner au plaisir de la promenade, monsieur reprit-elle. Je suis appelée à Brest par l’intérêt que je prends à une personne qui m’est bien chère, et qu’une condamnation terrible autant qu’injuste a frappée.