Aller au contenu

Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/810

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
369
L’HOSPICE.

du pièces à morceaux ; il ne reste plus que les gros meubles qui sont pour le propriétaire bien entendu, parce qu’un propriétaire ne doit jamais perdre ses droits ; c’est juste.

— Voyez pourtant !… On va donc la laisser mourir comme une pauvre abandonnée ?… Ça ne sera pas ! et ça ne sera pas, parce que ça ne doit pas être. L’hospice n’est pas fait pour des chiens. Qu’est-ce que vous en dites, madame Gerbois ? Est-ce qu’elle n’y serait pas mieux qu’chez elle ? Tenez, si vous voulez, nous allons lui en toucher deux mots. C’est un acte de charité ; et, si le cœur lui en dit, on pourra se cotiser pour avoir un fiacre.

Les deux commères entrèrent chez Justine, qui était dans une situation déplorable.

— Mon enfant, lui dit madame Gerbois, on ne meurt pas pour mal avoir ; mais il est certain que vous ne pouvez pas guérir chez vous, c’est pourquoi moi et madame Rigaud…