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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/812

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L’HOSPICE.

de la tisane sur la planche, et tout ce qui est nécessaire pour votre santé.

Les deux bonnes femmes sortirent ; Justine était anéantie ; les tortures physiques et morales qu’elle endurait étaient trop vives pour qu’il lui fût possible de les supporter long-temps : aussi tomba-t-elle bientôt dans une espèce de marasme plus terrible encore que ses douleurs. Le fiacre arriva, on y porta la malade ; les deux voisines se placèrent à côté d’elle et la soutinrent de leur mieux ; la pauvre fille s’évanouissait à chaque instant, et l’inquiétude des commères était grande.

— Ah ! mon Dieu ! disait l’une, elle s’en va comme une chandelle !

— Si elle allait passer dans nos mains !…

— C’est vot’faute aussi, mame Rigaud ; v’là