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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/833

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JUSTINE.

Guibard le quitta en le conjurant de ne pas se laisser aller à ces sombres idées.

— Je reviendrai bientôt, lui dit-il, et j’espère te retrouver plus raisonnable… Nous avons à remplir un pénible devoir ; j’ai obtenu que Justine fût conduite décemment à sa dernière demeure ; nous l’accompagnerons.

Georges prit la main de Guibard et la serra fortement.

— Merci, lui dit-il.

En prononçant ce mot, son visage reparut calme, un éclair brilla dans ses yeux ; puis il ajouta :

— Je croyais n’avoir plus de services à demander à l’espèce humaine ; mais j’aperçois bien que je m’étais trompé.

En proférant ces dernières paroles il retomba dans le profond abattement d’où il était sorti.