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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/844

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UN CONVOI.

Guibard s’en alla un peu rassuré ; Georges sortit aussi peu d’instans après, il rentra bientôt, et s’enferma dans sa chambre. Lorsque le vieux forçat revint, il trouva le jeune homme chargeant tranquillement des pistolets qu’il venait d’acheter.

— Avec qui donc veux-tu te battre, Georges ?

— Avec l’espèce humaine, qui me fait horreur.

— Qu’est-ce que ces idées-là ?… Allons, sacredieu ! veux-tu me faire mettre en colère ?… Quoique je sois un peu mûr, j’ai encore du sang dans les veines.

À ces mots, il arracha les pistolets des mains du jeune Valmer, qui le laissa faire sans paraître plus ému.

— Georges, reprit l’aumônier, tu es chez