Aller au contenu

Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/852

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
411
SUICIDE.

n’en ai guère entendu de meilleure chaque fois qu’il m’est arrivé d’en demander ; mais j’en connais pourtant une plus puissante. Il faut que j’entre, c’est une fantaisie ; les fantaisies se paient : voici vingt francs, ouvrez-moi.

— Ma foi, pensait le concierge en ouvrant la porte, tendant la main et palpant la pièce d’or, c’en est encore une drôle de fantaisie ! Au surplus, quand on a des moyens, c’est juste ; il n’y a rien à dire à ça…

L’inconnu était entré depuis quelques minutes, et le concierge continuait ses réflexions sur les fantaisies des gens riches, lorsque le bruit d’une arme à feu se fit entendre. Au même instant un prêtre se précipitait vers le cimetière ; il était haletant, couvert de sueur.

— Le malheureux ! s’écria-t-il en entendant l’explosion.