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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/86

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JUSTINE.

sont bien sûrs de retrouver, les deux gendarmes s’élancent au galop vers le réfractaire, qui, se retournant tout-à-coup, s’aperçoit du danger qu’il court. Prompt comme l’éclair, il franchit le fossé qui borde la route, et, couchant en joue ses deux adversaires, il s’écrie :

— Le premier qui m’approche est mort.

Pour toute réponse, l’un des gendarmes lui lâche un coup de carabine ; le jeune homme riposte par un coup de fusil, et l’un de ses ennemis tombe mort. Le second ne s’en montre pas moins déterminé à poursuivre la proie qu’il croyait assurée : déjà il est sur le bord du fossé ; il pique son cheval pour le lui faire franchir : d’un second coup de feu Georges le renverse, puis, s’élançant sur la route, il se hâte de secourir Justine, qui s’était évanouie.