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Page:Raban - Justine, ou Les malheurs de la vertu, 1836.djvu/85

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LE RÉFRACTAIRE.

Campois ouvrait la bouche pour décider la question, lorsqu’il aperçut tout-à-coup, à cinquante pas devant lui, un jeune homme vêtu en paysan, ayant une carnassière sur les reins et un fusil double sur l’épaule.

— Regarde donc, s’écria-t-il, c’est Georges le réfractaire.

— Le fait est, dit Patouillet, que le particulier ressemble plus à cela qu’un gendarme à un cerf-volant.

— C’est lui, j’en suis sûr ; je le reconnais bien maintenant à ses guêtres de cuir et à son chapeau rabattu ; Patouillet, voilà une capture qui en vaut la peine, et nous n’aurons pas besoin de la jouer, car il y aura bonne part pour chacun.

Aussitôt, sans s’inquiéter de Justine qu’ils