public. Mais il en fut autrement à la fin de 1778. Le nouveau règne s’annonçait sous de favorables auspices. Les philosophes, les hommes de lettres, des magistrats éminents, des jurisconsultes distingués, des avocats de grand renom, avaient suffisamment préparé l’opinion publique. On savait, d’ailleurs, que la cour se préoccupait d’adoucir le sort des proscrits, notamment au point de vue du mariage. L’heure était propice. Que le Vieux Cévenol paraisse donc au plus tôt. Si un éditeur ne se rencontre pas à Genève, que le manuscrit soit envoyé à Paris ; là se trouve un ami qui connaît l’œuvre et qui saura la mettre sous presse. « Si je vous écris si promptement après la réception de votre dernière, » écrit Saint-Étienne à Chiron le 17 octobre 1778, « c’est pour vous prier qu’au cas où M. Chirol ou quelque autre n’ait pas voulu se charger de mon Vieux Cévenol, vous aurez la bonté de le faire passer à M. Duvoisin, chapelain de Son Excellence Mgr l’ambassadeur de Hollande, rue Poissonnière, à Paris. Cette bagatelle a passé par ses mains, et M. Duvoisin croit
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